Pour répondre à cette interrogation, il faut d’abord savoir à quel moment vous vous posez la question.
Lors de la souscription du prêt immobilier, vous avez un statut de client et non de prospect.
Or, souvent les barèmes bancaires privilégient la conquête de nouveaux clients à la fidélisation et ceci est relativement nouveau. C’est au début des années 2000 que s’est opéré ce basculement. Le prêt immobilier est passé d’un produit de fidélisation de la clientèle à un produit « harpon » de conquête de nouveaux clients. Et forcement dans cette logique, les barèmes sont plus attractifs pour les nouveaux clients, puisqu’ils sont vus comme un nouveau marché : conquête de domiciliation bancaire, perspective de placements financiers et d’équipement d’assurance, prise de part de marché sur les confrères…
C’est d’autant plus incompréhensible que le statut de client est un vrai plus dans l’analyse du risque. En effet, si le banquier gère vos comptes depuis longtemps, il ne lui est pas très difficile de dessiner votre profil de bon ou mauvais payeur.
Mais c’est la loi du marché, il ne vous reste donc plus qu’à négocier pour avoir un meilleur taux, car comme vous l’avez compris, ce sera rarement le cas d’office…
Pendant la vie de votre prêt, vous verrez forcément un jour ou l’autre (le marché est cyclique…) dans les journaux « les taux sont historiquement bas, il est temps de renégocier… ».
Vous allez donc voir votre banquier pour obtenir un meilleur taux que celui d’origine, avec dans les mains les taux annoncés actuellement dans la presse. Sa réponse ne peut être autre que : « je peux baisser votre taux mais je ne peux pas vous faire le taux du moment, le taux du nouveau client ou d’un nouveau projet » .
Cette fois l’explication de la différence de taux entre le nouveau client et votre taux renégocié est toute autre. En effet, votre premier taux continue à courir aux conditions fixées à l’époque, c’est donc votre base de départ.
Son refinancement par la Banque a déjà eu lieu et à un coût qui va venir diminuer les marges de manœuvre de votre banquier pour vous octroyer un nouveau taux. En clair, les taux actuels ne sont pas comme un coup d’éponge sur votre ancien taux, la dette existe et est déjà refinancée.
Pour pouvoir vous faire bénéficier de la baisse actuelle, le banquier va donc devoir gérer le coût de son ancien refinancement et le coût du nouveau ; pour rester attractif, il devra renier sa marge… C’est pourquoi, il vous faudra là encore négocier…
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