L’analyse du banquier ou du courtier pour dire « oui » à un prêt immobilier repose sur 3 paramètres :
– Qui achète?
– Comment il achète ? Apport, endettement, durée.
– Qu’est ce qu’il achète ? Résidence principale, secondaire, locative, emplacement, qualité intrinsèque du bien.
Avec cette démarche tout profil, c’est à dire « n’importe qui », peut être emprunteur, il faut simplement apporter des réponses logiques aux deux autres questions en fonction de son profil.
Dans le cas du jeune emprunteur, la logique du quoi sera d’abord de devenir propriétaire de sa résidence principale avant de faire un investissement locatif. Ou encore de commencer par un appartement pour aller vers la maison individuelle.
C’est ce que l’on appelle dans les deux cas le parcours résidentiel. Et sur un marché plus linéaire en terme de prix, comme actuellement, ce parcours reprends tout son sens : on va du plus petit au plus grand, en rebondissant à chaque étape grâce à la plus value immobilière obtenue, cumulée à l’amortissement réalisé sur les années du prêt écoulées.
De même, le jeune en début de carrière commence avec des revenus plus faibles, il devra donc jouer sur un allongement de la durée (25 ans et plus) ou sur l’apport pour s’offrir le bien escompté et resté sur un taux d’endettement raisonnable, sous la barre des 33%.
Cette notion est plus importante pour les plus petits revenus, car le reste à vivre minimum est plus vite atteint. C’est pourquoi l’apport et l’allongement de la durée du prêt sont des variantes essentielles pour obtenir un accord de prêt.
Les durées longues n’ont pas bonne presse, car elles augmentent le coût du crédit. C’est vrai. Mais n’est ce pas mieux que de payer un loyer à fond perdu. Et surtout rien de nous en empêche, bien au contraire, de moduler votre mensualité, c’est-à-dire les revenus augmentant, augmenter la mensualité et la durée restante diminuera d’autant, le coût de crédit avec….
Bien sûr, toute logique a ses exceptions.
Par exemple un jeune peut acquérir en premier achat une résidence locative, contrairement au parcours résidentiel expliqué plus haut, parce que ce jeune est par exemple militaire et logé à la caserne.
Ou encore le jeune à l’accession à la propriété peut emprunter sans apport et ce en fonction de ses revenus et en privilégient une durée plus courte (- de 25 ans) ou avec la caution de ses parents (comme ils l’ont certainement fait pour louer leur premier appartement).